Trou
Vide obscur
Qui laisse s’échapper
Des cris de torture
Pour accrocher au pont
Le portrait d’acier
D’une âme étranglée
Dans les méandres de la pensée
Léa , 4ème
C’est un cri muet
Que l’on ne partage pas
Comme les deux mâchoires d’un étau
Et qui ne feraient pas de cadeaux
C’est un cri désespéré d’oiseau
Qu’on a dépouillé de son manteau
Un cri muet à la force décuplée
Qui s’accroche désespérément au parapet.
Adélaide , 5ème
Mer de larmes
Visage déformé par la peur
Le ciel est en flamme
Les couleurs fondent
Et narguent la noirceur
Du cri intérieur qui gronde
Et qui déchire la toile
Sous les yeux du spectateur
Sarah , 4ème
C’est un cri muet
Accroché à un arbre fruitier
Qu’on a déplumé
A la force d’un rateau
Et qu’ignorent les passants
Ceux qui ne font que passer
C’est un cri muet
Accroché à une rivière
Qu’on a asséchée seau après seau
Et dont se moquent les passants
Ceux qui ne font que passer
C’est un cri déchirant
Déposé aux pieds nonchalants
Des passants pressés
Qui ne font que passer
Lucie , 5ème
Le cri de peur
Est aussi terrifiant
Que mon coeur rampant
Dans l’ombre et la lumière
un son de sang amer
Brûlant entre des langues de feu
Qui embrasent un ciel désorienté
Par leur chute dans des eaux perturbées
Alexis , 3ème
Le cri qui sort de cette bouche
A modulé la terre
Réduit les arbres en souche
troublé le soleil
Changé le lit de la rivière
Semblable au pêcheur mort
Et au chasseur chassé
Le malheur s’acharne sur son sort
Comme un tonneau percé
Le son a crée la terre
Et maintenant la détruit
Dans la profondeur d’un cri
Achille , 5ème
Tableau-reflet
De notre personnalité
étouffée par la peur
Qui échange les couleurs chaudes
En couleurs sinistres
Le ciel azuré
S’est transformé
En langues de feu
L’eau turquoise en noir néant
Suicide non-achevé
Coeur saignant poignardé
Qui s’écroule dans le vide
Marie , 5ème
Les orbites démantelées pleurent en hurlant
Comme cet homme et ces tourments
Dont le cri angoissant
Résonne dans le néant
Son esprit est saccagé
Mais il reste accroché
Pour s’échapper de cette horrible torture
Tel un grand trou obscur
Jade , 4ème
C’est la plainte d’un abîme qu’on ouvre
En direction des enfers
Un endroit que l’on découvre
Mais pas que l’on espère
Un puits sans fond
D’ou s’échappent les cris
Et qui font se glacer d’effroi
Les passants abasourdis
Sous ce ciel qui flamboie
Gwenaelle , 3ème
Le son tortueux
Comme un cri infini
Qui déchire la nature
Qui traverse l’écorce
Jusqu’ à atteindre la sève
Il te hante et t’appelle
T’installe dans les barques à calvaires
Te hurle ta dernière prière
Et c’est puissant
Comme le pas chassé d’un tueur
Jade , 5ème