La suppression de contrats aidés menace-t-elle la rentrée scolaire?

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Des cantines aux activités périscolaires, de nombreux emplois liés au secteur scolaire sont menacés, notamment en Outre-mer et dans les communes rurales.

Quels emplois sont concernés ?

Le secteur scolaire constitue un vivier important de contrats aidés. Certains relèvent directement de l’éducation nationale. Il s’agit principalement des auxiliaires de vie scolaire (AVS), qui accompagnent les élèves en situation de handicap (50 000), des assistants administratifs des directeurs d’école et des missions d’assistants à la vie scolaire dans le secondaire (environ 10 000).

Les municipalités sont aussi très nombreuses à avoir recours à ce type de contrats dans les écoles maternelles et primaires pour l’entretien des locaux, la surveillance des cantines ou des études… Elles recrutent aussi par ce biais des Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem), qui aident à s’occuper des plus petits. Et surtout des animateurs dans les centres de loisirs, le mercredi après-midi ou pendant les vacances. Leur nombre avait augmenté depuis la réforme des rythmes scolaires mais il reste difficile à évaluer.

Pourquoi les maires sont-ils en colère ?

L’annonce brutale de mettre un frein aux contrats aidés, à l’approche de la rentrée scolaire, a suscité l’inquiétude de nombreux maires. André Laignel, vice-président de l’Association des maires de France (AMF), a envoyé dès le 7 août au gouvernement, une lettre pour l’alerter. La transformation des contrats subventionnés en contrats « normaux » représente un surcoût important que beaucoup de communes ne peuvent assumer. Les maires reprochent surtout au gouvernement « une absence totale de concertation », moins d’un mois avant la rentrée scolaire déplore l’AMF.

« Nous avons reçu début août un mail émanant de Pôle emploi, disant que les contrats aidés ne seraient pas renouvelés, alors que nous avions tout préparé pour la rentrée », témoigne Cathy Climent, adjointe au maire de Jonquières-Saint-Vincent (Gard), une commune de 3 600 habitants, où sept personnes sont concernées. « En juin, quand le gouvernement était revenu sur la réforme des rythmes scolaires, on avait fait un planning sur l’accueil périscolaire, la cantine. Certains avaient déjà signé leur contrat. »

Rentrée retardée dans une ville du Calvados

À Valorbiquet (Calvados), cinq personnes devaient être embauchées pour permettre à la ville de rester à la semaine de quatre jours et demi. La municipalité a annoncé lundi 28 août qu’elle retarderait la rentrée. Selon l’AMF, la situation est particulièrement « catastrophique » dans les départements ruraux comme la Meurthe-et-Moselle, le Gard, la Gironde et l’Ardèche, où des élus de tous bords ont cosigné des lettres envoyées au gouvernement.

Certains envisagent de mettre fin de façon anticipée à la semaine de quatre jours, ou de repousser la rentrée scolaire, comme l’avait fait l’île de La Réunion. Le maire de Chirongui (Mayotte), les élus de Guyane et de Martinique ont également vivement réagi.

Que va faire le gouvernement ?

Le premier ministre Édouard Philippe a déclaré que « l’éducation » et l’« outre-mer » seraient prioritaires. Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, a néanmoins reconnu lundi que 23 000 contrats aidés seraient supprimés, notamment ceux qui étaient affectés à l’assistance aux directeurs d’école primaire et à des « missions diverses ».

La secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, a de son côté confirmé que les 50 000 contrats aidés AVS seraient « sanctuarisés »tout en précisant qu’il faudrait « remettre à plat » ce statut qui n’est pas satisfaisant.

D’après un article de La croix

Dans mon établissement:

Laurent et Evelyne étaient en train de préparer les fournitures pour les élèves ce jeudi, une journée avant la rentrée des professeurs, dans la joie et la bonne humeur.ils étaient là depuis 5 jours déjà à tout préparer.Et dans l’établissement depuis deux ans.En fin de matinée, notre cheffe d’établissement a reçu un coup de fil.Ces deux emplois étaient supprimés du jour au lendemain. À elle la lourde tâche d’aller le leur dire.Evelyne s’est effondrée. Elle  était à un an de la retraite.Nous ne les avons pas revus et nous ne les reverrons pas.Le fait politique ne s’embarrasse guère de la réalité humaine.

 

 

 

2 réflexions au sujet de « La suppression de contrats aidés menace-t-elle la rentrée scolaire? »

  1. Demain, je fais ma rentrée dans l’assoc’, mon CUI finit le 13/09, mon boss m’a dit faire un CDD jusque fin 2017 et après, tout dépendra des finances 2018. Mais c’était ce u’il disait en juillet, je ne sais donc pas du tout ce qui va se passer, et je suis loin d’être la seule ! Lamentable ! Au niveau communal, c’est 120 emplois non renouvelés !

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