Atelier poésie: » Poèmes sans les noms » 3 et 4.

Toujours à partir des propositions de Christian Jacomino, du site Moulins à paroles , voici les poèmes  3 et 4 accompagnés des propositions des élèves…

Capture

Ronfle clocher

Où l’on entend tout le bruit de la cité

Coup par Coup

Où l’on entend marcher les petits pères

Où l’on entend mugir le curé amer.

 

Achille, 3ème.

 

 

 

Ronfle planète

Où l’on entend tout le souffle de la terre

Pied par Pied

Où l’on entend marcher les petits êtres

Où l’on entend mugir le vent amer.

 

Gwenaïs, 3ème.

 

 

 

Ronfle canard

Où l’on entend tout le bruit de la mare

Palme par palme

Où l’on entend marcher les petits canetons

Où l’on entend mugir les poissons amers.

 

Capucine, 4ème.

 

 

 

Ronfle Bébert

Où l’on entend tout le bruit de la terre

Respiration par respiration

Où l’on entend marcher les petits somnifères

Où l’on entend mugir le cauchemar amer.

 

Benjamin, 4ème.

 

 

 

Ronfle cimetière

Où l’on entend tout le chant de la terre

Caveau par caveau

Où l’on entend marcher les petits vers

Où l’on entend mugir le cadavre amer.

 

Mme Auzou.

Et le véritable poème:

Ronfle coquillage
Où l’on entend tout le bruit de la mer
Vague par vague
Où l’on entend marcher les petits crabes
Où l’on entend mugir le vent amer.

Ronfle coquillage
Ah ! je revois tous les bateaux de bois,
Les voiles blanches
Claires comme un matin de beau dimanche
Ailes de la joie.

Ronfle coquillage,
En toi je retrouve les beaux jours vivants,
Où les mouettes claquaient au vent
Dans un grand ciel bleu gonflé de nuages,
De nuages blancs signe du beau temps.

Ronfle coquillage.

[Dans l’anthologie Pin Pon d’or : Comptines, formulettes, berceuses, rondes, chansons, ritournelles, poésies recueillies par Armand Got, illustrées par André Hellé. Éditions Bourrelier et Cie, 1951.]

 

 

 

Capture 2

Murmures des voix de mon esprit,

Derniers refuges de la folie!

À sept ans comme il faisait bon,

Après d’ennuyeuses psychothérapies,

Se retrouver dans sa schizophrénie.

 

Ronan, 3ème

 

 

 

Éclaircie des jours de mon errance,

Derniers souhaits de la journée!

À sept ans comme il faisait bon,

Après d’ennuyeuses saisons

Se retrouver dans sa félicité.

 

Jade, 3ème.

 

 

 

Bruits des ruisseaux de mon enfance,

Derniers soupirs de la vie!

À sept ans comme il faisait bon

Après d’ennuyeuses commémorations,

Se retrouver dans sa pensée.

 

Gwenaïs, 3ème.

 

 

 

Crimes des pensées de mon enfance,

Derniers marchés de la guerre!

À sept ans comme il faisait bon

Après d’ennuyeuses errances,

Se retrouver dans sa colère.

 

Elise, 5ème.

 

 

 

Brevet des troisièmes de mon collège,

Derniers examens de la prison!

À sept heures comme il faisait bon,

Après d’ennuyeuses leçons,

Se retrouver dans sa maison.

 

Benjamin, 4ème.

 

 

 

Matin des jours de mon éveil,

Derniers fruits de la cueillette!

À sept heure comme il faisait bon,

Après d’ennuyeuses siestes

Se retrouver dans sa corbeille.

 

Kimi, 4ème.

 

 

 

Tertres des jardins de mon enfance,

Dernier refuge de la raison!

À sept ans comme il faisait bon

Après d’ennuyeuses études,

Se retrouver dans sa solitude.

 

Achille, 3ème.

 

 

 

Joies des herbes de mon enfance,

Derniers soupirs de la saison!

À sept ans comme il faisait bon

après d’ennuyeuses cérémonies

Se retrouver dans sa prairie.

 

Mme Auzou (en version Laura Ingalls)

Et le véritable poème:

Odeur des pluies de mon enfance
Derniers soleils de la saison !
À sept ans comme il faisait bon,
Après d’ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison !

La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées,
Sentait l’encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été.

Ô temps charmant des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d’oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau.

[Les amis d’enfance. Quatorze poèmes inédits. Préface de Jean Follain. Avec un portrait du poète par lui-même. D’après la maquette de Christian Delorme. Bourges, Maison de la Culture, 1965.
Repris dans Poésie la vie entière. Œuvres poétiques complètes, préface de Michel Manoll, Seghers, 1978, p. 358.]

 

 

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