Les plus jeunes doivent reprendre le vers en rouge et les plus grands, celui en bleu.
Souvenir Affectueux.
II y eut un grand rire triste
La pendule s’arrêta
Une bête fauve sauvait ses petits.
Rires opaques dans des cadres d’agonie
Autant de nudités tournant en dérision
Leur pâleur
Tournant en dérision
Les yeux vertueux du phare des naufrages.
Paul Eluard.
Les élèves:
Les feuilles tombent et ruissellent
Rires opaques dans des cadres d’agonie,
L’oiseau rouge des champs a perdu ses couleurs
Un livre fermé quelque part a eu peur
que les animaux pleurent des violoncelles
Clara F, 5ème.
Dans le monde merveilleux de la vie
Une bête fauve sauvait ses petits
Sous les yeux de spectateurs ravis
de voir qu’on n’existe pas en amateur.
Jade, 6ème
Rires opaques dans des cadres d’agonie
Miniatures
Musée imaginaire d’où sortent des cris
Ensanglantés
Entre des murs
Brouhaha
Rires d’effroi
Cœurs meurtris.
Héloïse, 3ème
Rires opaques dans des cadres d’agonie
C’est le monde, entendez-vous, qui peine à vivre
Naufragé de la mer noire et des rivières asséchées
Portant les contrées ravagées par la guerre.
Des soldats sur leur passage ne reste qu’un goût amer
Là où la vie naît, à un autre endroit, il meurt.
L’homme est joyeux et pourtant messager du malheur.
À croire que l’espèce humaine est angélique et démoniaque
Comme elle défend ses terres pour mieux attaquer ses habitants.
Aussi, l’on voit à quel point il est facile de mépriser
Contrairement à ce qu’on pourrait penser
Le plus dur est à venir.
Kimi, 3ème.
Les sourires sur les visages, la cause
Des rires opaques dans des cadres d’agonie
Un monde imaginaire
C’est notre raison de vivre
Nos prénoms ancrés
Sur des vieux papiers
La peau de notre existence
Ce pourquoi nous disons oui et non
Par crainte et par croyance
Clara G, 5ème
Il défie la peur
Se cramponne à son morne destin.
Il dégaine ses pleurs
Et ravale le temps.
Sensualité brumeuse
Il vacille entre les fentes de la mort
Il réprime son rire
Rires opaques dans des cadres d’agonie
Malédiction imprécise.
Domitille , 3ème
Un double diabolique
nous observe et nous tue
Clichés maléfiques
aux rires opaques
Dans des cadres
d’agonie.
Clémence, 3ème.
C’est
C’est la réalité des photos qui sont sur mon cœur que je veux
Cette réalité seule elle seule et rien d’autre
Mon cœur le répète sans cesse comme une bouche d’orateur et le redit
À chaque battement
Toutes les autres images du monde sont fausses
Elles n’ont pas d’autre apparence que celle des fantômes
Le monde singulier qui m’entoure métallique végétal
Souterrain
Ô vie qui aspire le soleil matinal
Cet univers singulièrement orné d’artifices
N’est-ce point quelque œuvre de sorcellerie
Comme on pouvait l’étudier autrefois
À Tolède
Où fut l’école diabolique la plus illustre
Et moi j’ai sur moi un univers plus précis plus certain
Fait à ton image
Guillaume Apollinaire
Les Élèves:
C’est la réalité des photos qui sont sur mon cœur que je veux
Voir une égyptienne cracher des bulles
et sur une barque chanter des acrobates,
Un magicien sur un âne
perdre ses couleurs magiques
et un dessin enfantin apparaître
sur une montagne rose.
Des rochers bleus se déchirent
et les acrobates reculent.
Clara F, 5ème.
C’est la réalité des photos qui sont sur mon cœur que je veux
Malheureusement il est pris au jeu
Des cadrans et des clés
Sans espoir
Sans jamais espérer
Il se réfugie dans le noir
Et ne veut rien voir
Mais les souvenirs
me font revenir
À la réalité que je veux.
Fanette, 6ème.
C’était un photographe
Une pauvre phrase à la recherche de son paragraphe
dénué de maturité dénué de virtuosité
Ce n’était qu’un enfant malheureux
qui répétait sans arrêt:
Et moi c’est la réalité des photos qui sont sur mon cœur que je veux.
Suzanne, 6ème.
Pensées échappées
Nostalgie revenue
Ces doux moments qui n’arrivèrent plus
Joie et incommensurable tristesse mêlées
Peu importe le destin
Seul compte le passé
Clé du cœur
Flèche du bonheur
Dont la pointe est indolore.Cicatrice qui me brûle
Feu intérieur qui gronde et me foudroie.
Et, de nouveau frappée
Rien ne pourrait plus m’égayer.
Un sourire triste sur mes lèvres
Caressant du bout de mes doigts
Les souvenirs d’un monde incertain
À faire briller chaque lendemain
Je ne désire rien de matériel
Je ne désire rien…
C’est la réalité des photos qui sont sur mon cœur que je veux.
Kimi, 3ème
Des neurones en ébullition … et certainement de grands sourires à la fin. Bravo !
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Merci pour eux, Gilles!
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… et à la prof !
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Oui!!!
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C’est remarquable les poésies que vos élèves arrivent à réaliser.
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Merci pour eux!
je le leur dirai!
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La créativité, et la poésie, n’ont pas d’âge !! Bravo
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Merci pour eux ! et Bises à Cordélia!
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