C’était ce midi la dernière séance d’Atelier poésie consacrée au thème des poètes du 20ème siècle. L’atelier reprendra dans 15 jours avec un thème nouveau et j’espère pouvoir offrir à chacun des élèves un livret collectif et relié des poèmes écrits depuis septembre.
Le dernier poème: Plein ciel, de Jules Supervielle.
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
Et je m’enfonçais
Dans le jour ardent.
Rien ne m’arrêtait.
J’allais sans savoir
C’était un navire
Plutôt qu’un cheval.
C’était un désir
Plutôt qu’un navire.
C’était un cheval
Comme on n’en voit pas.
Tête de coursier
Robe de délire
Un vent qui hennit
En se répandant.
Je montais toujours
Et faisais des signes.
…Suivez mon chemin,
Vous pouvez venir
Mes meilleurs amis
La route est sereine
Le ciel est ouvert.
Mais qui parle ainsi?
Je me perds de vue
Dans cette altitude.
Me distinguez-vous?
Je suis celui qui
Parlait tout à l’heure
Suis-je encore celui
Qui parle à présent?
Vous-même, amis
Etes-vous les mêmes?
L’un efface l’autre
Et change en montant.
Les élèves:
J’ai rêvé
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
La crinière flottant au vent
Il galopait sur les nuages
Et buvait les rayons du soleil
Et quand lui s’assoupissait
Je me réveillais en tremblant
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
Suzane, 6ème
Le marchand de sable était passé
Par les vagues du rêve dans le quel j’étais.
Je fus bercée.
J’étais loin au-dessus du monde.
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
Et rien n’égalait cette merveille
Ah cette sensation de voler
Entre les nuages illuminés
Par les rayons dorés
D’un soleil embrasant l’horizon
Et le monde était nouveau
À mes yeux
Brûlants de mille feux.
Kimi, 3ème.
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
Le vent déployait son arsenal
À côté une hirondelle
Se battait de son mieux
Mais se cogna à un arbre creux
Elle tomba par terre
Je restais dans la course
J’avançais sur la pierre
La fourrure de mon cheval était douce
Le vent me poussait
Mais je restais
La force me quittait
Et mon espoir demeurait
Fanette, 6ème.
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
Galopant sur les nuages
S’abreuvant dans la pluie
Équidé céleste
Hennit sous la foudre écrasante
Ricochets des vents
Tornades imprévisibles changements
Animal fantastique
Fuyant sur terre
Entre les rochers celtiques
D’un lieu sacré
Où personne n’a posé le pied
Protecteur de ces endroits
Même si aucun être vivant ne le voit
La pureté de son cœur
N’est rien d’autre que la fraîcheur
De la liberté et du bonheur
Kimi, 3ème.
Une fois là-bas
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
La vie était parfaite
Dans la nuée éternelle
Mais ce n’était qu’un rêve
Mes yeux se réveillèrent
Là où j’étais resté
Devant un poney éclairé
Sur des heures trop brèves
Enzo, 6ème
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
Il était un peu pâle
J’ai crié au vent
Pour ne pas qu’il s’en aille
Sur un nuage éblouissant
Et me redonne l’envie
De champs fleuris
En aval du ciel
Clémence, 3ème.
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
Nous jouions près du canal
Un moment éternel
Mais à minuit
Il s’évaporait dans l’eau
Pourtant il revenait chaque nuit
Et m’offrait un petit bateau
Que l’on posait sur la rivière
Il avançait avec la complicité de l’air
C’était notre secret
On le partageait comme du miel
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
Fanette, 6ème.
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
Ce n’était pas un nuage
Ce n’était pas un soleil
C’était plutôt une éclaircie
Comme une étoile éternelle
J’aurais préféré avoir un chat
Et la douceur d’un fil de soie
Mais j’avais un cheval
Un cheval comme on n’en voit pas
Avec des yeux d’étincelles
Capucine, 3ème.
J’avais un espoir
dans un champ d’effroi
Une larme gelée
Par temps brûlant
Venant à son tour
me délier les doigts.
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
Où poussaient des étoiles.
Parfois elles se décrochaient
Charriant dans le vent
Le malheur
Pour laisser derrière elles
Des poussières de bonheur.
Domitille, 3ème.
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel.
Quand je le montais
Je me sentais belle.
Il éclairait le jour
De rayons de soleil
Et protégeait mes nuits
Des cauchemars éternels.
J’avais une vache
Dans un océan de nuages
Elle était peureuse et lâche
Et pourtant très sage.
Elle était noire
Mais pleine d’espoir
Souriait le jour
Et pleurait la nuit.
Mon cheval et ma vache
Étaient le yin et le yang
De ma jeune vie.
Héloïse, 3ème.
Ils sont vraiment bons, tes petits poètes
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Grazié a té, Luisa!
A loro piace comunque
Ti auguro una buona serata
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Buona serata a te, cara Barbara
🌹🌹🌹
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Bonjour Barbara 💕👋
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Bonjour Paola…
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J’avais un cheval
Le ciel c’est fait manège
D’orgue il a tourné les complaintes
Araire il a labouré la mer
Enfants à la parade
équin
m’aime pouls conduit
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J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
Une hirondelle qui faisait le printemps
Et déposait des fleurs sur mes nuits étales
Il épousait ma respiration
Et modifiait les formes et la destination
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A la faveur des paumes à cidre
Il invita St-Michel à la chasse au dragon
La Manche en a gardé la plus belle image à l’envers d’une raison mettant le Couesnon en Normandie…
T’as teint ?
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J’étain
Je cuivre
Et violoncelle
Et à moins que je ne sois tarte
Le Mont est bien normand
Comme l’autre est Martre!
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