Quand la poésie n’est qu’un prétexte…

Vider un poulet _t

J’ai reçu aujourd’hui ce commentaire charmant à la suite d’un oubli d’accord que j’avais commis dans l’un de mes derniers poèmes….

Puisque « toi » est le sujet : on devrait donc conjuguer « composes » avec un S ?
Mais, n’étant pas un fonctionnaire de l’éducation nationale, peut-être que je me trompe ?

Commentaire qui m’a évidemment mise très en colère d’abord pour finalement en arriver au « À quoi bon »…Il y a une vraie violence dans ce propos puisqu’il met l’accent sur la faute de relecture que comportait le poème, que ce monsieur, bien qu’abonné, commentait pour la première fois, et que le « fonctionnaire de l’éducation nationale » traduit un véritable mépris (ou un passé douloureux)…

J’ai cessé depuis longtemps de défendre l’institution qui se fourvoie gravement mais je défends en revanche la vocation de certains, dont je fais partie, qui surnagent pour continuer à faire de nos mômes des mômes épanouis, avec un esprit critique et la culture qu’il faut pour. Oui, j’y prends encore du plaisir.

Quant à mes poèmes, il ne semble pas que les éditeurs qui acceptent de me publier n’ aient eu à se plaindre de mon orthographe…Quant à leur qualité, je n’en suis pas juge…

Je trouve cela très triste. Et je laisse la parole à une autre Barbara:

 

Qu’on ne touche jamais aux folies, aux orages
Qui, chez moi, naissent et meurent entre passion et rage
Et que mes grands délires me fassent toujours escorte.
La raison est venue, j’ai demandé qu’elle sorte.
Qu’on ne décide pas de mes joies, de mes larmes.
A chacun son soleil, et à chacun ses drames
Et si le noir, pour moi, est couleur de lumière,
La raison, que m’importe, et qu’elle aille en enfer.
Mais comment voulez-vous, qu’un enfant laboureur,
Si on lui prend sa terre, fasse pousser ses fleurs,
Ses fleurs?
Que jamais on n’écoute, derrière mes volets,
Pour voler mon piano, pour voler mes secrets.
Mes secrets sont pour vous, mon piano vous les porte
Mais quand la rumeur passe, je referme ma porte.
Qu’on ne m’ordonne pas, je suis reine en mon île.
Je suis femme en mon lit, je suis folle en vos villes
Et j’ai choisi mes hommes, j’ai bâti mes empires.
Au diable la raison, et vivent mes délires!
Mais comment voulez-vous qu’un grand Pierrot de Lune
Écrive des chansons, si on lui prend sa plume,
Sa plume?
Qu’on ne touche jamais,
Que jamais on n’écoute,
Qu’on ne décide pas,
Qu’on ne m’ordonne pas
Et je serai pour vous, un enfant laboureur
Qui fait vivre sa terre, pour vous offrir ses fleurs,
Ses fleurs
Et vous pourrez venir, vous reposer tranquilles.
Comme on donne une fleur, je vous laisse mon île.
C’est comme ça que je suis, votre enfant laboureur.
Je fais vivre ma terre, pour vous offrir mes fleurs,
Mes fleurs,
Pour vous offrir mes fleurs, mes fleurs

20 réflexions au sujet de « Quand la poésie n’est qu’un prétexte… »

  1. Poètes, vos grammaires !
    On se fout de ce que disent vos vers !
    Respectez les accords, les participassés
    et suivant le Grevisse et le bon Bled
    évitez qu’à vous lire l’Académie blêmit !
    Quoi ? Coupable d’avoir négligé Bescherelle ?
    vous allez faire pleurer les quarantimmortels
    en oubliant une fois le ph d’Ofélie !
    🙂

    Aimé par 8 personnes

      1. Merci Barbara (quelle conn’rie la gra’maire 🙂 )
        non,en fait, c’est très bien la grammaire, mais bon, pour prendre le temps de relever et de signaler les fautes d’accords des fonctionnaires, faut quand même conjuguer mépris et oisiveté verbieuse. Il a un blog garanti sans faute, ton correcteur ? ça me ferait le plus grand bien de me ressourcer au cœur du savoir, pauvre moi (aussi fonctionnaire, mais territorial) qui coquille à tout va et désaccorde les phrases à chaque paragraphe.

        Aimé par 4 personnes

  2. Bonjour Barbara,
    D’ailleurs, j’adore ce mot, le solilès (sic) – excellent mot de la fin en plus !
    Confession : je pense que cela m’aurait énérvée (sic, mon doigt a fourché, mea culpa, j’ai fait une phôtteuh) autant que vous.
    Très cordialement

    Aimé par 1 personne

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