Le dernier chapitre des classes de quatrième est DIRE L’AMOUR…Tout un programme …Que j’aime beaucoup en général si ce n’est que la fatigue aidant ce matin je me suis sentie assez désespérée…Allez, je vous offre une petite série de remarques bien énervantes…Tout d’abord, ce poème est étudié en parallèle de celui de Baudelaire , À une passante, sous la dénomination : l’amour fugace…ah , le « fugace »: « c’est un pain chaud avec du fromage et des lardons! »…Mais bien sûr…Vient ensuite un tableau sous lequel il faut répertorier les cinq sens et les images du poème correspondantes…C’est quoi les cinq sens?…Bon, on finit par retrouver les cinq et on les inscrit au tableau…
Vient ensuite le problème du vocabulaire…Ci-dessous en gras tous les mots inconnus de mes élèves…
On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
– Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
– On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits – la ville n’est pas loin –
A des parfums de vigne et des parfums de bière…
II
– Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadré d’une petite branche,
Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche…
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! – On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête…
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête…
III
Le coeur fou robinsonne à travers les romans,
– Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l’ombre du faux col effrayant de son père…
Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif…
– Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...
IV
Vous êtes amoureux. Loué jusqu’au mois d’août.
Vous êtes amoureux. – Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.
– Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire !…
– Ce soir-là…, – vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade…
– On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.
En fait, ce qui m’a déprimée, c’est la seule méconnaissance des tilleuls…Quand-même…Quant à tapageurs ils en ont trouvé le sens seuls à partir de l’expression « Tapage nocturne », connue de tous cette fois….
T’as vu Arthur? Un village normand t’est plus dépaysant que l’Abyssinie…Et moi mes seules armes sont patience et bienveillance, patience et bienveillance…
Bon, une petite chanson pour la route…
Patience, patience à tendre…
N-L
LA PATIENCE
L’ornière allait s’efîaçant et le chemin montait : tout ce dont je me souviens de l’enfance. Je vivais sans être né. Le sang clair qui s’égoutte à
présent sur le tambour n’était pas encore a l’ouvrage. Mais le chemin montait. Des brumes de chaleur comblèrent l’abîme adolescent. J’appris que le simulacre du crime est
deux fois meurtrier. Au tremblement de la rose et du fer, à I étincelle de la forge, tandis que ma fureur et mon dénuement luttaient et s’anéantissaient devant la force de
l’unique amour, je naissais… Le rocher, où finit la route et où commence le voyage, devint ce dieu abrupt et fendu auquel se mesure le souffle. C’est le même torrent qui
commande, mais il est écouté cette fois par un peuple d’abeilles noires.
Jacques Dupin
J'aimeAimé par 2 personnes
Il y a toujours Dupin qui convient à mon jour…
Merci Mon Alain…
Demain c’est avec des étoiles dans les yeux que j’aborde le Beau De L’air!
J'aimeAimé par 2 personnes
Je n’ai pas peur, te sachant les reins beaux…
J'aimeAimé par 2 personnes
Ma Peau Linaire
Sur le Char se Guille vite
J'aimeAimé par 3 personnes
Juste du peint quotidien me tiennent les miches chaudes sur mon char…
J'aimeAimé par 2 personnes
Un grain d’ailes trille au lait????
J'aimeAimé par 2 personnes
Vers l’aine j’acquitte est.,,
J'aimeAimé par 2 personnes
Sur le Tard, Dieu admit les Miches ô?
J'aimeAimé par 1 personne
Les réverbères ont pourtant beaucoup de charmes … Peut-être aussi, s’ils sont en 4ème, que dix-sept ans leur parait très vieux et très sérieux 🙂
J'aimeAimé par 2 personnes
Ah, j’aimerais le croire Marie-Anne…
Le manque de vocabulaire est un drame pour l’émotion hélas…
J'aimeAimé par 2 personnes
Oui, c’est un frein à la lecture des classiques. Mais ça peut s’arranger au cours des études. Avec un peu de curiosité.
J'aimeAimé par 2 personnes
Bienveillante…Tu l’es…Tout le montre
J'aimeAimé par 1 personne
Merci de ce gentil compliment !
J'aimeAimé par 1 personne
Tilleuls, vigne… Ils sont pourtant de la campagne ces élèves ! Bon courage pour la fin Barbara, je t’embrasse.
J'aimeAimé par 2 personnes
Vignes mais c’est pas de chez nous ça!
A toi aussi, bon courage, Pierrick! ils cultivent la fleur de bitume plutôt chez toi…Tu corriges le brevet où?
J'aimeAimé par 1 personne
à Duclair… Et toi ?
J'aimeAimé par 1 personne
Auffay! je peux y aller à pieds!
J'aimeJ'aime
Bien.
J'aimeAimé par 1 personne
J’aurais aimé être « oubliée » des listes à vrai dire…et pour une fois…
J'aimeJ'aime
moi aussi je sèche sur cavatine!
J'aimeAimé par 1 personne
Ah oui mais ça c’est normal!!!!
J'aimeJ'aime
Merci! J’ai découvert un nouveau mot, cavatine.
Ceci dit, le manque de vocabulaire est ici aussi parfois désolant…
Mais j’avoue que la définition de fugace m’a fait rire aux larmes!
J'aimeAimé par 1 personne
(Moi aussi j’ai beaucoup ri pour fugace….)
Merci Francine…
J'aimeJ'aime
Voir aussi
https://paysdepoesie.wordpress.com/2013/08/03/homme-de-deux-mille-ans/
J'aimeAimé par 1 personne